Politique

EGAlim : où va-t-on ?

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Stéphane Passerieu et Jean-Pierre Bonnet, respectivement directeur et président du GLBV.

Les charges explosent, la hausse du prix des intrants est spectaculaire, et, même si les cours des bovins ont augmenté, ceci compense à peine la hausse des charges et la trésorerie des éleveurs continue de s'effondrer. La date butoir du 1er janvier 2022 est passée, l'ensemble de la production des éleveurs devrait être contractualisée et indexée sur les coûts de production.

Contractualiser : oui, mais à quel prix ? Fin 2021, l'ensemble des opérateurs a vu apparaître des propositions commerciales, dont les modalités ne prenaient pas ou peu en compte les coûts de production publiés chaque semestre. À l'heure où certains se gargarisent d'avoir signé des accords commerciaux, incluant une faible part de coûts de production, ces mêmes contrats nous sont aussi proposés. Devons-nous signer ? Quelle sera la réaction de nos adhérents si nous ne leur garantissons que 10 % de prise en compte de ces coûts ? Au sein de la coopérative GLBV et de ses filiales, le mot d'ordre est clair : allons vers de la contractualisation, travaillons auprès de nos clients pour obtenir des contrats dignes qui garantiront la pérennité de nos exploitations, mais sûrement pas à n'importe quel prix !

Dans ce schéma, nos filiales ont un rôle primordial à jouer, mais nous devons aussi garantir leur pérennité en ne les mettant pas en difficulté face à leurs concurrents. La facilité serait de leur appliquer dès à présent des contrats avec une part importante de coûts de production, alors que d'autres opérateurs bénéficieraient de prix au rabais et viendraient concurrencer nos structures. La tâche est rude et le monde de l'élevage doit rapidement se serrer les coudes pour préserver nos exploitations, nos coopératives et, au bout de la chaîne, nos clients, ceci afin de maintenir les emplois et la pérennité de l'ensemble de la filière.

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