Agriculture (ancien)

Inpact interpelle les candidats

Nouvelle Aquitaine
inpact
Une quinzaine de personnes a participé à la rencontre organisée par InPact. Les débats ont été riches, articulés autour de la souveraineté alimentaire.

Le réseau InPact Nouvelle-Aquitaine a choisi la ferme d'Hugo Bourdin et de Chloé Hubert, au Moulin de  Rousset à Vaulry, pour parler de ses objectifs et de ses attentes aux candidats aux élections régionales et départementales.

Au total, une quinzaine de candidats ont répondu à l'appel. Après avoir visité la ferme d'Ugo et Chloé (voir ci-dessous), les protagonistes se sont installés sous le tilleul, devant la maison, pour échanger.

Valoriser la production locale

Jean-Claude Jobard, administrateur d'InPact, lance le débat : « Qu'est-ce qu'évoque pour vous la souveraineté alimentaire ? » Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental, rebondit : « La crise sanitaire a fait ressortir différents enjeux liés à la santé et au métier de producteur. Si tout le monde en est conscient, une belle carte est à jouer. » Plus concrètement, il évoque la plateforme Agrilocal qui doit se développer. « Il existe encore des choses à faire pour les débouchés des producteurs locaux », juge-t-il.

Max Delpérié, candidat aux élections régionales sur la liste de la majorité présidentielle, évoque l'intérêt de créer des structures de première transformation afin d'améliorer l'impact d'Agrilocal et de faciliter les achats par les cantines scolaires en leur proposant des produits facilement utilisables. Jean-Claude Leblois estime lui-même que « les unités de première transformation sont indispensables et on en parle depuis longtemps. L'objectif d'Agrilocal est bien de doubler son activité d'ici 3-4 ans. Et quand un producteur s'engage, on doit lui garantir un marché sur un an, via une contractualisation ». Damien Mazeau, candidat aux départementales sur la liste Relève citoyenne, souligne « l'importance de former les acheteurs en les amenant sur le terrain », rappelle qu'il faut « faciliter l'accès à la commande publique » et, en plus, « être attentif au bilan carbone des produits proposés ».

Samia Riffaud, candidate LR aux élections départementales, estime qu'il faut « arrêter d'opposer les productions et les modes de production ». Pour elle, « le mode d'agriculture pratiqué par Hugo Bourdin ne suffit pas pour nourrir tout le monde ». Philippe Babaudou, de la Confédération paysanne, remarque : « On n'a pas besoin de les opposer, ils s'opposent tout seul, d'abord sur les prix, puisque les produits industriels tirent les prix vers le bas, et puis sur le foncier car il est plus difficile de capter quelques hectares pour un petit projet que des dizaines d'hectares pour des agrandissements. » Ensuite, vient la Pac, qui, au vu des dernières annonces du ministre, resterait étroitement liée à la surface...

Miser sur les reconversion professionnelles

La question du renouvellement des générations a été elle aussi soulevée. « Il n'y a pas assez de jeunes pour remplacer les agriculteurs qui ont cessé leur activité, note Jérôme Orvain, candidat sur la liste Nos terroirs notre avenir aux régionales. Il va falloir en mobiliser d'autres, de toutes les générations avec des reconversions professionnelles. »

À partir de janvier 2023, les Régions vont gérer l'installation. « Des questions vont se poser sur les aides, leur nature (garde-t-on la DJA en l'état ou pas entre autres) et par rapport aux besoins alimentaires via les programmes alimentaires territoriaux », ajoute-il.

Andréa Brouille, aujourd'hui vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine, affirme son engagement pour accompagner les acteurs et pour protéger les citoyens. « La Région a des missions mais pas toujours les moyens de les mettre en place. Je ne vendrai pas quelque chose que je ne sais pas faire. Par exemple, le 100 % bio ans les assiettes, je ne sais pas mais je travaille pour structurer la production, les producteurs et les marchés publics », dit-elle.

Bien d'autres sujets ont été évoqués, la Pac, les énergies renouvelables et l'agriculture... Les points de vue se sont succédé, confrontés... Parions que les membres d'InPact aient réussi leur pari, celui de faire partager leur envie de conserver des agriculteurs sur l'ensemble du territoire.

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