Economie (ancien)

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Haute-Vienne
Les élèves de l'école de production de Limoges sont en pleine préparation des épreuves de CAP électricien.
La nouvelle École de production de Limoges prépare des jeunes de 15 à 18 ans, en décrochage, au CAP électricien. En septembre elle ouvre une section chaudronnerie-soudage.

Inaugurée il y a presque deux ans, le 24 octobre 2019, l'École de production de Limoges est toujours là et ce n'est pas peu dire. L'école, destinée aux jeunes en décrochage, prépare ses onze élèves à l'épreuve du CAP électricien. L'examen 2021 a d'ailleurs commencé et se terminera en juin. Une deuxième promotion, dans la branche électricité, a été accueillie l'année dernière. La nouveauté, en septembre prochain, une nouvelle section ouvrira en chaudronnerie-soudage.

En deux ans, l'École de production de Limoges a renforcé ses liens avec Limoges Métropole et la Région. Elle a également été reconnue par l'Éducation nationale et sera accompagnée dans le cadre du plan de relance. Cet établissement reste le seul en Nouvelle-Aquitaine, pour l'instant, mais dix nouvelles écoles, en plus des 35 existantes, ouvriront leurs portes à la rentrée sur le territoire national. La pédagogie "du faire pour apprendre" a l'air de prouver son bien-fondé.

Se préparer au monde de l'entreprise

Au-delà du diplôme, les écoles de production préparent les jeunes à la vie en entreprise. « Chacun a un suivi individualisé. Le but est qu'ils aient tous une solution à la sortie. L'idéal est de trouver un boulot mais certains veulent se réorienter, vers un bac pro par exemple, raconte avec fierté Vincent Boucry, le président de l'association. L'équipe opérationnelle et le conseil d'administration veulent assurer "le service après-vente". »

Les élèves ont un tiers d'enseignement général et deux tiers d'enseignement pratique. Ils travaillent sur des commandes d'entreprise, comme Legrand, ce qui amène du concret et de l'exigence dans l'apprentissage. "Il faut que ça fonctionne et que ça soit beau", affirme Marc Benoît, le maître professionnel des deuxième année.

Un besoin local

"Notre objectif est de former des jeunes pour des entreprises locales", assure Vincent Boucry. À la suite d'une concertation avec une quarantaine d'entreprises locales, le besoin de main-d'œuvre en chaudronnerie-soudage s'est fait sentir. En septembre prochain doit donc ouvrir une section dans ce domaine. "On est en pleine mise en œuvre, il faut trouver les locaux, les jeunes, les maîtres professionnels...", explique Vincent Boucry.
Concernant le recrutement des élèves, l'École de production de Limoges propose une phase d'accueil pour expliquer le métier et visiter les locaux : "Cela nous permet de vérifier la motivation et de montrer que la chaudronnerie, ce n'est plus Germinal", ironise le président.

À terme, que ce soit pour la section électricité ou chaudronnerie-soudage, l'objectif est d'amener les élèves jusqu'au bac pro.

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