Culture

Soutien aux paysans de Madagascar

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Nicolas Coudert et guy Dubernard sont avec les paysans de Vinaninony.
Nicolas Coudert et guy Dubernard sont avec les paysans de Vinaninony.
Les cultures sous galeries sont courantes à Madagascar comme ici des patates douces, des fruitiers et de spins pour abriter les fruitiers.
Les cultures sous galeries sont courantes à Madagascar comme ici des patates douces, des fruitiers et de spins pour abriter les fruitiers.
Routes peu praticables MAdagascar
Routes peu praticables MAdagascar
Le présdent du CSP a remis 7 ballons à l'association Solidarité Action Madagascar qui seront donnés aux enfants lors d'un porchain voyage.
Solidarité Action Madagascar 87 et Solidarité Action Madagascar 19 s'associent pour proposer un accompagnement à des paysans de Vinaninony, au sud de Tananarive.

Après une période de flottement liée à la crise sanitaire, un nouveau projet a vu le jour en faveur de paysans de Madagascar, porté par Solidarité Action Madagascar Haute-Vienne et Solidarité Action Madagascar Corrèze. Nicolas Coudert, président de Solidarité Action Madagascar 87, et Guy Dubernard, son homologue de Corrèze, ont souhaité travailler ensemble. Leur projet concerne les paysans de Vinaninony, un village situé à 2 000 mètres d'altitude dans la région d'Antsirabé au sud de Tananarive, la capitale de l'île.

"Nous sommes allés tous les deux sur place au printemps dernier avec un guide, indique Nicolas Coudert. Notre souhait était de rencontrer des associations locales de paysans, de prendre conscience de leurs besoins afin de construire un programme d'accompagnement le plus pertinent possible. " Les habitants de Vinaninony ont été très heureux d'accueillir les deux français qui n'ont pas été découragés par les trois heures et demi de marche nécessaires pour arriver au village.

Partenariats structurés

Nicolas Coudert et Guy Dubernard s'étaient déjà rapprochés de Fert, une agri-agence qui soutient le développement des organisations professionnelles agricoles dans le monde entier et qui accompagne les agriculteurs. Fert a ainsi contribué, il y a plus de 30 ans, à la mise en place de Fifata, l'association nationale des paysans malgaches qui se décline sur le territoire. " Nous avons mis en place un partenariat avec Fifata pour accompagner des projets en arboriculture, en maraîchage ainsi qu'en production de poulets gasy, poulets typiques de l'île. Notre voyage nous a permis de vérifier sur place que l'arboriculture et le maraîchage étaient possibles. Nous avons aussi rencontré les membres du centre de formation (le Ceffel) ainsi que ceux de Fifata. Notre action va s'appuyer sur la formation des agriculteurs pour développer leurs compétences afin d'être autonomes d'un point de vue alimentaire", précise Nicolas Coudert.

Formation et progrès

Sur l'île, "95 % de la population est agricole. Il y a 3 catégories d'exploitations : les petites qui ont du mal à s'autosuffire et qui rencontrent de grandes difficultés pendant la période de "soudure" entre deux campagnes, les un peu plus grandes, qui passent mieux cette période, et les exploitations qui commercialisent leurs excédents. Notre objectif est de permettre aux plus petites exploitations de passer à la catégorie supérieure", explique Nicolas Coudert.

Dans un premier temps, "90 agriculteurs référents seront formés pour ensuite faire redescendre l'information sur le terrain. Solidarité Action mMdagascar 87 et 19 assureront le financement de la formation pendant 3 ans pour un total d'environ 20 000 euros à raison de 6 800 euros par an. Ce sera Fert, Fifafa et le Ceffel qui recevront l'argent", poursuit-il. "Nous retournerons sur place tous les ans pour suivre l'évolution des formations et des fermes et faire le point sur de nouvelles problématiques", avoue-t-il.

Des pistes sont déjà identifiées dont par exemple la production de miel en complément de l'arboriculture, qui apporterait un plus d'un point de vue économique, le lait mais aussi des projets humanitaires. Ils aimeraient ainsi participer aux frais "d'écolage", autrement dit de scolarisation des enfants. Car au moins 50 % d'entre eux ne vont pas à l'école. Il y a donc du pain sur la planche. L'envie et la mobilisation de tous devraient faire le reste.

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