Après la période de la crise sanitaire, le monde agricole connaît de manière générale une hausse du nombre des installations agricoles. Cette augmentation est due notamment à un report des installations entre 2020 et 2021. De surcroît, l'évolution de cette croissance est impactée par plusieurs facteurs : âge, genre, forme juridique choisie (Gaec, EARL) et la surface de l'exploitation.
Une installation sociétaire
Les installations agricoles des jeunes prennent désormais la forme sociétaire, "avec une prédilection pour les Groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec, 24,4 % des installations) et les Exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL, 17 %)", précise la note de la MSA. Les formes sociétaires représentent entre 54 et 57 % des installations. Quant au transfert entre époux, celui-ci se réalise sous une forme juridique en nom personnel. 80,3 % des installations sont liées à un transfert entre époux. Pour les autres installés tardifs (hors transfert entre époux), la forme sociétaire est également minoritaire.
Par région
Dans certaines régions, la dynamique de la croissance a repris de plus belle dès la fin du Covid. Les exemples des régions Normandie (25,1 %) et Nouvelle-Aquitaine (20,6 %) sont particulièrement parlants, à l'inverse de la Corse (- 6,6 %) et du Grand-Est (- 4,3 %). De manière générale, "la quasi-totalité des treize régions bénéficient d'un accroissement de leur volume d'installations".
Du côté des départements, on retrouve le Val-d'Oise (+ 92,3 %), l'Essonne (+ 81,8 %) et la Creuse (+ 50,6 %) en haut de la liste, tandis que le nombre d'installations se replie dans les départements des Yvelines (- 47,2 %), du Haut-Rhin (- 20,8 %) et de l'Aube (- 15,3 %).
Féminisation des exploitations
Les derniers chiffres sur les installations agricoles annoncent que "le taux de féminisation dans l'agriculture s'établit à 39,4 %".
En effet, les exploitations ont désormais tendance à se féminiser et la part des femmes agricultrices a franchi le seuil de 32 % en 2021. Cette légère hausse s'accompagne d'une diminution de la superficie moyenne par installé. " En 2021, la superficie moyenne du jeune installé diminue légèrement pour atteindre 34 hectares (contre 34,1 hectares en 2020).
Cette baisse se fait remarquer également chez les installés tardifs (hors transfert entre époux) en passant de 23,1 à 22,3 hectares."
Taux de maintien
Parmi les chefs d'exploitation installés en 2015, 75 % le sont encore en 2021. Le taux de maintien varie sensiblement selon l'orientation économique de l'exploitant : il est de 84,6 % en bovins mixtes, 83,6 % en bovins viande et 84,1 % pour l'élevage bovins lait. Ce taux est à 80,2 % en ovins-caprins, 78,9 % en grandes cultures, 73,7 % en volailles et 71,3 % en arbo.