Agriculture

Sortir de l'approche traditionnelle

groupe des castanéiculteurs du Sarladais
groupe des castanéiculteurs
du Sarladais
groupe des castanéiculteurs du Sarladais
groupe des castanéiculteurs
du Sarladais
Théophile Mercier
La Chambre d'agriculture de la Dordogne a convié le groupe des castanéiculteurs du Sarladais dans les locaux de la Coop Cerno à Cénac-et-Saint-Julien pour une formation sur la fertilisation des sols.

Pouvoir entretenir ses parcelles de châtaignier tout en se passant des produits chimiques. Tel est le thème de la réunion organisée par Chambre d'agriculture pour le groupe des castanéiculteurs du Sarladais.

Ces moments d'échanges se sont déroulés sur deux jours, les 12 et 13 novembre avec une première journée à Cénac, dans les locaux de la coopérative Coop Cerno. Rémi Thinard, conseiller et formateur à l'entreprise Symbiotik, est venu évoquer la question de la fertilité des sols et, plus particulièrement, les préparations à base de lifofer (litière forestière fermentée).

« La base pour moi est de travailler sur le sol avec l'approche des 5 M : microbiologie, matière organique, molécules vivantes, matière grise et minéraux. Lorsqu'on s'intéresse à cette approche, on peut s'apercevoir que la microbiologie arrive toujours en premier, car c'est la base de tout », expose ainsi Rémi Thinard. Pour ce dernier, il est primordial de préserver cette microbiologie dans les sols. C'est une manière d'apporter une diversité de bactéries au milieu et de fabriquer de la lifofer liquide.

Il conseille d'en appliquer de 60 l/ha à 100 l/ha en foliaire après les passages de fongicide. Cette fabrication nécessite un bidon de 200 l, hermétique et équipé d'un système de valve et bouteille pour l'évacuation des gaz. Comptez entre 5 à 10 kg de lifofer solide dans un sac en jute, 6 kg de mélasse (ou 3 kg de sucre + 750 g de sel de mer) diluée dans 10 l d'eau et entre 170 à 180 l d'eau sans chlore, jusqu'à compléter le bidon. Au-delà de ce matériel, « la préparation en elle-même n'est pas très compliquée », selon le formateur de Symbiotik (voir encadré).

Diversité de minéraux

Le deuxième M concerne les minéraux. « Il vous faut une diversité de minéraux pour la croissance de l'arbre. Le gros avantage en arboriculture, c'est que le système racinaire est capable d'aller chercher des minéraux en profondeur dans la roche mère. On en retrouve une soixantaine », détaille Rémi Thinard. Le troisième M évoque la matière organique, qui permet d'assurer la fertilité du sol dans la durée. Quatrième élément de l'approche : les molécules vivantes. « C'est tout ce qui génère de la photosynthèse. Celle-ci est facteur de sucre et donc d'énergie pour les plantes et vos arbres. Dans une agriculture où le pétrole se raréfie, la photosynthèse prend toute sa place. L'agriculture de demain, c'est l'agriculture de la photosynthèse », estime le conseiller de Symbiotik. Enfin, cinquième et dernier M : la matière grise. « Aujourd'hui, grâce à ces nouvelles approches, on redonne son rôle d'observateur à l'agriculteur. Les systèmes se complexifient et c'est bénéfique pour l'évolution de vos métiers », estime Rémi Thinard.

Une restitution de ces deux jours de formation va être réalisée par Angèle Casanova, conseillère à la Chambre d'agriculture et animatrice du groupe des castanéiculteurs du Sarladais.

Dans la même thématique

Les foyers se multiplient ailleurs et un cas d'influenza aviaire a été détecté à La Chapelle-Montbrandeix en Haute-Vienne.
Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Un cas de grippe aviaire en Haute-Vienne
Jeudi 9 juin, Agrobio 87 et la Corab organisaient une rencontre technique en grandes cultures bio à Verneuil-Moustier, chez Thomas Lemoine.
Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Des grains pour la consommation

Les dossiers