Décembre est l'occasion de faire le point sur les enjeux majeurs du territoire. En haut de la pile, le sujet de l'eau s'impose, explique le préfet François Pesneau lors du rendez-vous mensuel qui a réuni la presse locale, le vendredi 8 décembre.
"Le problème est que les investissements en matière d'eau datent d'il y a 60 ans. Aujourd'hui, ils sont obsolètes, sauf pour les réseaux qui ont eu un entretien permanent. Les autres arrivent tous à un moment où il faut les changer", souligne le préfet qui reconnaît l'impératif de la gestion de l'eau dans le territoire. "On s'est rendu compte qu'il y a des problèmes de qualité de l'eau dans certaines communes. Nous étions obligés de ramener l'eau en bouteille", continue François Pesneau. À cela s'ajoute le risque de la pénurie qui se profile à l'horizon, "d'où l'importance d'une organisation à une échelle suffisante". Or, même s'il semble nécessaire d'interconnecter les réseaux d'eau entre les communes pour supporter les coûts d'investissement, l'idée est loin de faire l'unanimité : "Certains élus sont encore réfractaires au principe de l'intercommunalité, mais il ne faut pas qu'à l'avenir une commune pense gérer toute seule son réseau d'assainissement ou d'eau potable." En conséquence, l'enjeu est de mutualiser les moyens afin de sécuriser l'eau potable pour les Haut-Viennois. "Et ce que je veux, c'est que d'ici 2026, ce soit réglé", complète le représentant de l'État.
Mobilité et sécurité
Avec les nombreuses suppressions de trains ou des retards à répétition, les voyageurs doivent composer avec l'arbitraire sur la ligne Paris Limoges. Pour François Pesneau, " peu importe si on arrive en 3 h 12 ou 2 h 55, le plus important est d'avoir un train". Le confort des voyageurs passe par la mise en accessibilité de la gare et pour cela : "On y travaille", ajoute le préfet. Cela a des conséquences sur l'attractivité de la ville mais rien d'alarmant, précise le préfet : "Je préfère savoir qu'il y a des entreprises qui peinent à recruter plutôt que des entreprises qui licencient." Avant de continuer : "Je suis de nature optimiste et j'aime regarder les choses qui marchent." À l'approche des fêtes, le préfet salue les efforts faits pour mettre le département en habits de Noël. "Je suis épaté par la ferveur et l'engouement pour Noël à Limoges", se réjouit-il. À ce titre, les dispositifs ont été adaptés pour assurer la sécurité des habitants sur les marchés de Noël et l'ensemble du territoire.
À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, le préfet Pesneau a ouvert une formation des policiers judiciaires intervenant auprès des victimes à Limoges. " Le regard porté sur les violences faites aux femmes a changé, mais il nous en reste à faire", complète le serviteur de l'État. "Il en va de même de la différence des prises en charge, là encore, on a fait d'énormes progrès", se félicite le préfet. Par ailleurs, "les personnes qui portent la parole des victimes sont moins péremptoires. On est plus dans la pédagogie que dans le reproche". Sur ce fléau, une réflexion est lancée pour faire émerger des solutions pour la prise en charge des auteurs des violences, c'est le sujet du colloque que le préfet a inauguré le 12 décembre à l'Association de réinsertion sociale de Limousin (ARSL).
