Politique

Prochaine étape en fin d'année

Nouvelle Aquitaine / Haute-Vienne
Sandra Driollet
Alain Rousset est venu rencontrer, mardi 7 novembre, les acteurs mobilisés autour du projet d'école publique vétérinaire à Limoges qui suscite l'unanimité. Ils attendent le feu vert.

On avance doucement mais sûrement. Le projet d'ouverture d'une cinquième école vétérinaire à Limoges est en bonne voie. Les acteurs mobilisés autour de ce projet n'attendent plus que le feu vert de l'État. Ainsi le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux a lancé une étude sur la démographie vétérinaire et sur l'opportunité et la faisabilité de cette cinquième école. "Il devrait déposer le rapport mi-décembre, mais cela ne veut pas dire que nous l'aurons", avertit Alain Rousset. En attendant, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine et fervent porteur du projet, était à Limoges, mardi 7 novembre, pour rencontrer tous les acteurs concernés. "C'est rare que l'on ait une telle unanimité, je suis très heureux de ce consensus", se réjouit Alain Rousset. Les représentants de l'Université, de la Faculté de médecine, du CHU, du monde vétérinaire et du milieu agricole sont venus en nombre pour l'occasion.

L'année de spécialisation peut démarrer

Sur le terrain : "Tout est prêt !", affirme Isabelle Klock-Fontanille, présidente de l'Université de Limoges, tout du moins pour la sixième année de formation, celle de spécialisation. Ce serait en effet la première étape, ouvrir cette sixième année à l'Université de Limoges. "Les locaux, le projet pédagogique, les cours existent déjà", ajoute Isabelle Kolck-Fontanille pleine d'enthousiasme puisque l'enjeu est grand : 54,6 % des vétérinaires exerçant en France sont formés à l'étranger. La sixième année de formation à Limoges aurait pour but de capter les étudiants formés "à Chypre, en Croatie... et qu'ils réalisent leurs stages ici", appuie Isabelle Klock-Fontanille. Lorsque l'on sait que "70 % des stagiaires restent un certain temps sur leur lieu de stage", les élus redoublent d'espoir en ce projet pour lutter contre la pénurie de vétérinaires spécifiquement dans le monde rural. En Nouvelle-Aquitaine, première région agricole de France, seuls 21 % des 2 262 vétérinaires inscrits travaillent auprès des animaux de production, soit une chute de 18,5 % en 5 ans.

Une école "intégrée"

"L'autre atout de Limoges est l'approche intégrée à la fois théorique et physique", insiste Alain Rousset, puisque sur un seul et même campus seraient mixés les étudiants en médecine, en pharmacie et vétérinaires. Une configuration qui permet de répondre à la logique "One Health - une seule santé", défendue par la Région Nouvelle-Aquitaine pour favoriser la souveraineté et sécurité alimentaire du territoire (75 % des maladies infectieuses émergentes humaines sont d'origine animale, source OMS). Une mixité au service, également, de la recherche. En bref, cette école vétérinaire publique "il nous la faut", martèle le président de Région. "C'est du temps long, concède-t-il. On a déjà réussi à trouver un consensus sur l'idée. Il faut rester obstinés", conclut Alain Rousset.

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