À l'aube des Journées limousines, l'automne s'est finalement installé. Ciel gris et pluie forte ont été au menu de cette première journée du samedi 21 octobre à Limoges. Or, rien n'a entamé la volonté des organisateurs, ni celle des visiteurs, qui se sont empressés de bonne heure pour voir "les belles bêtes", remarque un jeune homme.
Des journées grand public
L'inauguration s'est déroulée sous les chapiteaux en présence des élus locaux qui ont salué le travail des éleveurs. "Tout a commencé par une idée de valoriser les produits agricoles et de faire émerger un événement incontournable autour de l'agriculture", rappelle Émile-Roger Lombertie, le maire de Limoges. De cette idée et de la volonté politique sont nées les Journées limousines. "Votre engagement est porteur d'avenir et porteur d'espoir", acclame le maire. Au niveau de l'organisation, rien n'est laissé au hasard, ni le programme, ni le choix du lieu : le Champ-de-Juillet à Limoges. Pour sa part, Guillaume Guérin, le président de Limoges Métropole, salue cette envie de remettre de la vie dans le Limousin. "C'est très habile de mettre une table ronde le dimanche en fin d'après-midi sur le rôle de l'élevage dans la préservation de l'environnement." À l'heure où les polémiques s'accentuent, "établir des liens entre le monde de l'élevage et les consommateurs est salvateur", explique Charles Leguille, le président-directeur général de Beauvallet. C'est en ce sens que la démarche d'organiser une table ronde vise à montrer qu'un équilibre est possible entre l'activité agricole et la préservation de la nature. "Encore une fois, la filière n'esquive pas et apportera des réponses", affirme le PDG. Tables rondes, concours des apprentis bouchers et cuisiniers, vente aux enchères des vaches et génisses, des taureaux reproducteurs, remise des prix ont bien orchestré les trois journées.
Hommage eux éleveurs
La table ronde soulève le rôle qu'ont les éleveurs à jouer dans la transition écologique. " Ça fait du bien de reconnaître que nos pratiques sont en phase avec les attentes écologiques ", précise Damien Beaugerie, associé du Gaec de Bellegarde à Boisseuil. Ces Journées limousines sont également l'occasion pour les éleveurs d'être en proximité avec les visiteurs et les autres maillons de la filière agricole. "De voir de la bête jusqu'à l'assiette", ajoute l'éleveur. Pour lui, "il n'y a pas de bonne viande, il faut de bons éleveurs" et toute une chaîne à l'œuvre.