Manon Meunier (Nouveau Front populaire) :
1- Nous faisons face à une hémorragie du nombre d'agriculteurs en France, encore 100 000 perdus sur les 10 dernières années. Ce qui fait la richesse de l'agriculture française, c'est pourtant bien sa pluralité offrant une véritable souveraineté alimentaire. Ce modèle est mis en péril par une concurrence internationale déloyale. Il y a urgence à sortir de ces traités et à donner la priorité aux agriculteurs français.
2- La Haute-Vienne est une terre d'élevage sur laquelle le modèle agricole familial résiste. Pour maintenir cela, nous devons investir dans l'aménagement du territoire afin d'entretenir ou de créer abattoirs, ateliers de découpe ou ateliers de transformation. Aussi, nous devons engager une réforme de la restauration collective : servir en priorité du bœuf, de l'agneau, des légumes, d'origine locale, dans les cantines, les hôpitaux et autres restaurations collectives.
Albin Freychet (RN) :
1- L'agriculture permet à la France d'être une nation libre et indépendante des autres puissances du monde sur le plan alimentaire. Elle est donc un secteur stratégique qu'il faut préserver tout comme les femmes et les hommes qui le font vivre. La hausse du revenu agricole et le maintien de la production sont mes priorités.
2- Mon programme agricole est pensé en trois axes : la protection, la projection et la transmission. Nos agriculteurs doivent être protégés des concurrences déloyales des autres pays. Ils doivent être soutenus par la commande publique. Il faut faciliter la transmission en agissant sur les droits de succession et promouvoir dans nos écoles les filières agricoles.
Gilles Toulza (L'Alternative républicaine) :
1- En France nous devons avoir une vision plus stratégique, l'agriculture française en l'état sera de plus en plus en difficulté. Les lois EGAlim n'ont pas apporté les solutions espérées pour les agriculteurs, pas plus que les prix planchers difficilement mis en pratique dans un contexte concurrentiel souvent inégalitaire au regard de normes imposées en France. Pour relever ces enjeux, notre politique agricole doit encourager la prise de risque, soutenir la recherche, libérer les agriculteurs des normes contraignantes, concevoir l'agriculture comme une véritable arme géopolitique et faire confiance aux agriculteurs pour la préservation de notre environnement.
2- L'agriculture haut-viennoise est héritée d'une tradition très familiale dominée par un élevage souvent extensif. Nous devons conserver cette organisation qui a une bonne image de marque avec des spécificités et labels qui sont le fruit de filières organisées, faisant référence. Nous avons aussi une production porcine et volaillère qu'il faut continuer à encourager dans un contexte normatif qui doit être adapté et surtout égalitaire avec des pays qui au travers des accords internationaux de libre-échange peuvent concurrencer nos productions plus saines et qualitatives et donc plus chères à produire. Il faut bien sûr pouvoir privilégier nos productions locales.