Une vie est partie en fumée, emportant avec elle les animaux de deux jeunes éleveurs à Rochechouart. Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 novembre, un bâtiment agricole de 2 200 m2 s'est embrasé et les deux frères ont perdu 500 chèvres. L'édile a été prévenue par les gendarmes et elle a été présente à leurs côtés dans cette épreuve. Verbatim.
Y a-t-il un élan de solidarité dans la commune après le drame ? Et de quelle manière pourrait-on les aider ?
La maire : Oui, car nous avons tous été touchés par ce qui leur est arrivé. Vous savez, ce sont deux jeunes frères, Brice (l'aîné) et Baptiste, qui ont entre 27 et 31 ans. Ça a été un coup dur pour eux et pour nous. Ils sont très affectés mais le plus jeune est effondré. On n'est jamais préparé pour vivre ça. Bien entendu, nous étions tous là, avec les pompiers, la sous-préfète, les habitants et leur famille. Je garderai toujours le visage de Baptiste en larmes à mon arrivée qui me disait que "Tout est fini". Ce sont des gens très amoureux de leur métier, de leurs animaux. Je vais régulièrement les voir. Leurs parents sont là, la maman fait du pâté et elle va mettre en vente ses produits lors du marché de Noël ce qui est une façon de les aider aussi. Et puis, ils ont entamé des démarches avec les assurances pour comprendre ce qui s'est passé. Une cagnotte leetchi a été mise en ligne et je soutiens cette initiative. Ça s'appelle "Sauvons le Gaec Debacker Frères à Rochechouart". Quant aux personnes qui souhaitent faire un don sans aller sur internet, je peux les recevoir en mairie et je le remettrai aux deux frères.
Comment envisagent-ils l'avenir ?
La maire : J'avais visité l'exploitation il y a un an avec la sous-préfète de Rochechouart. Ils avaient des projets d'agrandissement, ils voulaient vendre leur fromage à la ferme, ils avaient l'intention de recruter un salarié et nous avons changé pour eux le Plan local d'urbanisme (PLU). Quand tout sera réglé, ils veulent redéposer un permis de construire rapidement, je les soutiendrai et serai là pour les aider dans les démarches. À ma dernière visite, ils m'ont dit qu'ils ont pris contact avec un professionnel pour préparer un nouveau cheptel. Ils ont surtout envie de redémarrer et d'avancer et tant mieux.