Son pelage est blanc pour la tête avec deux rayures noires qui partent chacune du museau jusqu'aux oreilles. Court sur pattes, il sait se faufiler dans les endroits les plus improbables. Il sort de son terrier la nuit, d'où notre méconnaissance à son sujet. Il s'agit bien sûr du blaireau. Les éleveurs le connaissent bien, malheureusement. Il est un des vecteurs de la tuberculose bovine, une maladie infectieuse transmissible à l'homme (zoonose) causée principalement par la bactérie Mycobacterium bovis. Malgré tout, les questions autour de l'animal agitent encore beaucoup : Comment transmet-il la bactérie ? Comment s'en protéger ? Quels aménagements prévoir sur l'exploitation ? Quelle zone du département est la plus touchée ? Face à ce constat, la CDAAS organise une journée autour du blaireau, sa surveillance, son implication dans la tuberculose bovine, la protection des troupeaux... le jeudi 10 novembre. Sous forme d'ateliers terrain et en salle, la journée se tiendra au Centre départemental de la chasse et de la nature à Saint-Pardoux-le-Lac, de 13 h 30 à 16 h 30. "L'objectif était de mettre autour de la table l'ensemble des spécialistes de la question du blaireau afin de répondre au mieux aux questions des éleveurs", souligne Aurore Raffier, vétérinaire à la CDAAS.
Quatre ateliers animés par des experts
Ainsi, un premier atelier pratique sera animé par la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne autour de vrais terriers de blaireau (Ndlr : il y en a sur le lieu de la réunion) afin d'informer sur le mode de vie de l'animal, sa biologie, d'expliquer comment on reconnaît un terrier de blaireau, comment savoir s'il est habité... L'occasion de faire tomber certaines idées reçues.
Dans un second temps, la DDETSPP (Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) présentera les résultats de la surveillance du blaireau en Haute-Vienne grâce au dispositif Sylvatub, un outil national dédié à la surveillance de la tuberculose bovine dans la faune sauvage non captive créé en 2011.
L'Office français de la biodiversité dévoilera la réglementation en vigueur concernant la faune sauvage. L'organisme expliquera en fonction du type d'espèce ce que l'on a le droit de faire, à quelle période...
Enfin, la CDAAS évoquera les moyens pour protéger son troupeau. "Dans les zones à risques, il convient de limiter les contacts directs et indirects au pâturage tout comme dans les bâtiments", précise Aurore Raffier. Car oui le blaireau parvient à se glisser sous les portes. "On montrera des vidéos de blaireaux retrouvés dans des cases de vêlage", assure la vétérinaire. La journée est gratuite et sur inscription. Les intéressés peuvent soit retourner le coupon envoyé par la CDAAS, sinon il est à retrouver sur le site www.mrsa-limousin.fr, ou bien téléphoner au 05 55 04 64 00.