Agriculture (ancien)

L'important, c'est la coopération !

Haute-Vienne
Signature gendarmes/agriculteurs
Vendredi 24 juillet, une convention de partenariat a été signée à la préfecture entre le groupement de gendarmerie départemental et la Chambre d'agriculture de Haute-Vienne.

En janvier 2020, un observatoire départemental de suivi des atteintes au monde agricole a été mis en place en Haute-Vienne. Un partenariat entre gendarmes et agriculteurs apparaît aujourd'hui indispensable pour assurer la meilleure surveillance possible du territoire grâce à un réseau efficace où les acteurs se connaissent bien. Vendredi 24 juillet, une convention était ainsi signée entre l'État, le groupement de gendarmerie et la Chambre d'agriculture de Haute-Vienne.

La Chambre d'agriculture a une dimension globale

En amont, le général Flammant, qui dirige le groupement de gendarmerie de Haute-Vienne, a présenté ce dispositif qui tend à se vulgariser. "Nous avons de nombreuses conventions signées avec beaucoup de partenaires. Ces partenariats sont un levier pour donner de la vitalité à notre action au quotidien", indique-t-il.

Les agriculteurs composent "une population spécifique, dont l'habitat est dispersé et souvent isolé. Les exploitations étendues sont en milieu ouvert et donc difficiles à protéger", remarque le général. D'où "l'intérêt de mieux la connaître pour prévenir au mieux les atteintes possibles", souligne-t-il. "Nous devons être en capacité de partager les informations avec les acteurs locaux pour repérer les menaces émergentes, identifier et traiter les problèmes. C'est une démarche globale auprès des acteurs de la vie rurale. La Chambre d'agriculture a cette dimension globale", observe le général Flammant. Ailleurs, la convention a souvent été signée avec des syndicats. "Ici, il est signé avec la Chambre d'agriculture qui représente le monde agricole dans sa globalité", note Bertrand Venteau, président de la Chambre d'agriculture, qui estime que "ce partenariat a du sens" puisqu'il est voué à "protéger les agriculteurs".  "On a besoin des services de gendarmerie car le volet sécurité est important. Les agriculteurs qui sont des acteurs de la ruralité ont besoin, sur des cas particuliers, des forces de l'ordre", ajoute-t-il.

Sur le terrain, la gendarmerie a établi des contacts réguliers avec les agriculteurs pendant le confinement. D'autre part, elle propose des diagnostics "sécurité" (gratuits), un dispositif d'alerte par SMS et des réunions publiques de sensibilisation sur des risques émergents. En plus des unités territoriales, le groupement de gendarmerie de Haute-Vienne s'appuie sur deux référents "sûreté" et différents correspondants. L'action est coordonnée par le bureau sécurité publique-partenariats avec les élus et les acteurs du monde agricole intéressés par cette offre de services.

Seymour Morsi, le préfet de Haute-Vienne, a salué l'ampleur des actions déployées. "On va loin. L'éveil des capacités d'écoute sur le territoire est très important. Il s'agit de prévenir les risques de vols mais aussi de repérer le mal-être de certaines personnes", remarque-t-il. Ainsi que les actions développées contre la population agricole, parfois liées à un problème d'idéologie.

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