Le premier conseil que les experts en prise de risque donnent aux porteurs de projets, c'est de croire en eux-mêmes, en leurs idées innovantes. Le second est de connaître leur domaine de prédilection ou, pour reprendre la formule du BGE Limousin (Booster et garant de l'entrepreneuriat), " pour entreprendre, il faut connaître son métier ". Et pour cela, il faut être accompagné par ceux qui ont emprunté ces mêmes voies ou en connaissent les rouages. Le BGE Limousin s'inscrit donc parmi ces structures qui ont pour missions d'accompagner les entrepreneurs et de faciliter leur insertion dans l'économie locale. Dans un domaine où la prise de risque est nécessaire, elle met en place des dispositifs d'aides pour lancer son projet, à savoir, une formation convenable et un réseau professionnel adapté. Depuis sa création, la structure s'est distinguée par des parcours d'accompagnement personnalisés pour les entrepreneurs. Des parcours allant de la création jusqu'à la pérennisation de l'entreprise. Et pour rendre compte de son activité, le BGE a tenu ce jeudi 29 juin son assemblée générale et annuelle au Clos des Cèdres de Bonnac-la-Côte.
40 ans, l'âge de la maturité
Quarante ans après sa création, le BGE Limousin Poitou Charentes demeure un acteur incontournable de l'accompagnement des entrepreneurs. Il opère dans sept départements de la Nouvelle-Aquitaine. En Haute-Vienne, "on compte 1 256 accompagnements, 1 053 accueils, 60 créations et reprises d'entreprise", d'après le rapport. Au-delà des formations juridiques et pratiques, la force de la structure est d'orienter chaque entrepreneur vers les bons partenaires et de l'entourer d'un réseau nécessaire au démarrage de son entreprise. "On n'est pas un coffre-fort, en revanche, on oriente les gens vers le meilleur partenaire financier", déclare le directeur du BGE, Julien Bourgoin. L'idée est de transférer des compétences aux gens et non pas de "leur donner un poisson prêt", ajoute le directeur. Ce qui fait de cet accompagnement "un gage de pérennité", complète-t-il. Il ajoute que d'après les dernières études de BPIFrance, "on s'aperçoit que les personnes accompagnées en création ou en reprise d'entreprise ne représentent que 20 % et que leurs entreprises existent toujours après 3 années d'exercice". Le rapport de l'AG mentionne également " ce besoin réel des territoires d'une expertise et d'une base solide dans l'entrepreneuriat ". Notamment à un moment où la quête de sens dans le travail n'a jamais été aussi recherchée.