Les crises sont aussi des occasions de redistribuer les cartes, disent les sages. C'est à des moments critiques que des changements majeurs peuvent s'opérer. C'est ce qu'a révélé la crise du Covid à plus d'un. Mais certaines structures ont su s'adapter et tirer des leçons de ce passage à l'arrêt comme c'est le cas de Cerfrance centre Limousin. Lors de son assemblée générale ordinaire, les responsables de la structure sont revenus dans le rapport d'activité sur les événements qui ont marqué 2022 (Covid, baisse du nombre d'adhérents du monde agricole etc.) et de la nécessité d'opérer la transition digitale de Cerfrance.
La facture électronique
Le rôle de Cerfrance "est de faire en sorte que chaque chef d'entreprise, artisan, agriculteur... puisse se concentrer sur l'activité qui lui tient à cœur", rappelle le directeur, Guillaume Lusseau. En déléguant la gestion administrative (comptabilité, contrats, paie, RH) à la structure, celle-ci s'en charge selon le besoin des adhérents. Tout en s'adaptant en permanence aux nouvelles exigences réglementaires, comme la réception obligatoire des factures électroniques qui rentrera en vigueur en juillet 2024 et de son émission en 2026. En ce sens, Cerfrance construit une plateforme technologique qui permettra aux adhérents de profiter du meilleur service lors du passage de la facture électronique. Et pour cela, "dans notre rôle d'entreprise associative, il va falloir accompagner les adhérents vers leur autonomie ou leur proposer des services pour faire la gestion à leur place", explique le directeur de Cerfrance, Guillaume Lusseau. Car, "la facture électronique, ce n'est pas un document en PDF dans votre boîte e-mail", précise-t-il.
En plus, cette bascule digitale ne serait pas possible sans la capacité de Cerfrance d'investir dans les outils numériques et dans la formation des collaborateurs, et l'accompagnement des adhérents, le tout rendu possible grâce à des résultats économiques positifs (10 M€). "On se doit de dégager des investissements pour préparer notre transformation digitale", complète Guillaume Lusseau. Une transition qui avait commencé par le lancement d'un nouveau plan stratégique nommé P@cteS 2027 et qui se poursuit avec "une large gamme de services dès l'hiver 2023 afin d'aborder ces changements", souligne le rapport. Cerfrance compte également améliorer son statut d'employeur et "la manière dont les jeunes sont accueillis". Et que "ce soit reconnu qu'il est bon de travailler à Cerfrance comme nous sommes déjà un partenaire de confiance auprès du monde agricole", conclut le directeur.