Enfin, actée

"Je suis catastrophé par la décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale", déclare Stéphane Delautrette, député PS (sortant) de la 2^e circonscription de la Haute-Vienne au lendemain de la décision. Comme beaucoup d'autres élus de sa famille politique, et même du camp présidentiel, le socialiste "s'interroge sur ce qui a pu conduire à une telle décision". Quant à ce qui a poussé les électeurs à hisser le parti du Rassemblement national en haut du podium, l'homme de gauche estime que : " Dans sa majorité, ce vote exprime beaucoup de désespoir et ça révèle le rejet du pouvoir en place et des dernières réformes : les retraites, le chômage, etc." Si l'élu affiche sa satisfaction concernant le score de Raphaël Glucksmann (14 %), il s'interroge sur la capacité de la gauche à se rassembler mais croit à cette union. Pour sa part, il est prêt à  repartir au combat dans une "campagne courte" et qui concentre par ailleurs, un certain nombre de contraintes logistiques : "Gestion de licenciements des collaborateurs, ouverture d'un compte de campagne, mobilisation des militants..." Le socialiste a déjà été confronté au candidat RN lors du deuxième tour des législatives 2022 et c'est ce scénario qui pourrait se rejouer à nouveau le 30 juin et le 7 juillet. "J'espère que les gens voteront pour une vision", ajoute-t-il. Pour lui, la seule façon de sauver le territoire et le pays d'une gouvernance de l'extrême droite est de "chercher un élargissement de l'union à gauche".  Un vœu qui ne tardera pas à se réaliser. Quelques heures plus tard, et répondant à un appel de François Ruffin (député sortant Nupes de la Somme), le Parti socialiste, les Écologistes, le Parti communiste français, la France Insoumise, Place publique, Générations S, GRS, ont tous signé un accord pour constituer un front populaire aux législatives anticipées.