Du 24 février au 3 mars 2024 se déroulera le Salon international de l'agriculture à Paris. Pour cette prochaine édition, la Haute-Vienne aura son stand, une présence à Paris qui se prépare depuis l'année dernière et se construit sous l'égide du Conseil départemental avec de nombreux partenaires locaux.
Pour quelles raisons, le Département a souhaité être présent au prochain SIA ?
Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental de Haute-Vienne : L'an dernier, nous étions allés à Paris en délégation pour une journée d'étude et de découverte, avec des producteurs locaux. Jusqu'à présent, la Haute-Vienne n'avait pas son propre stand. Le Département organisait chaque année une "journée qualité", pour faire la promotion de nos produits à proximité des rings. Pour 2024, nous avons travaillé et conduit des réunions avec nos partenaires, notamment la Chambre de métiers, et des producteurs, pour décider d'avoir notre propre stand dans le pavillon 3. Les discussions avec la Chambre d'agriculture n'ont pas abouti comme nous le souhaitions. Il y aura donc deux stands distincts, a priori, la Chambre d'agriculture voulant le sien pour assurer la commercialisation de ses producteurs. Dont acte. Nous aurons le nôtre, monté par le Département et Limousin Nouveaux horizons, avec le partenariat de la Chambre de métiers. Le but est de faire rayonner la Haute-Vienne, au-delà du soutien au monde agricole, en montrant le travail de nos éleveurs, nos savoir-faire et nos atouts touristiques sur un espace dédié de 30 m2.
Vous partez donc de zéro pour créer ce stand. Comment vous l'imaginez ?
J.-C. L. : Quand nous étions à Paris, nous avons observé différents stands. Et nous avons fait un choix : nous voulons un stand de conception locale, personnalisé qui soit l'illustration de notre département. Nous avons donc décidé de solliciter les étudiants aux métiers du design du lycée Raymond Lœwy de La Souterraine pour qu'ils nous fassent des propositions avec notre cahier des charges. Du coup, 14 étudiants et leurs enseignants, en équipe de deux, nous ont présenté la semaine passée 7 projets, sous forme de maquette. Et ce n'est pas simple pour eux. Notre espace est donc de 30 m2 mais il doit comporter un espace de vente, un lieu de stockage, un espace pour les démonstrations, une zone d'animations... Par ailleurs, les quatre côtés du stand seront visibles, ce qui rajoute une contrainte. En bref, un sacré défi. Nous avons eu plusieurs rencontres avec ces étudiants et nous avons senti une vraie envie de travailler avec nous.
Qui construira ce stand ?
J.-C. L. : Effectivement, nous nous sommes interrogés sur la construction. Même si ce n'était pas forcément l'idée de départ, nous avons décidé de choisir un prestataire local. C'est l'agence Bomborena, de Limoges, qui a été retenue. Cette dernière s'appuiera également sur des entreprises locales pour la construction. Les étudiants ont rencontré les responsables de l'agence qui leur ont livré leurs propres contraintes. Découvrir les sept maquettes la semaine passée a été un beau moment parce que nous avons pu voir concrètement l'engagement de ces étudiants et à quoi pourrait ressembler notre stand. C'est important parce qu'il s'agit de réaliser un stand que nous pourrons utiliser plusieurs années.
Sur place, lors du SIA, comment ça se passera ?
J.-C. L. : La Chambre de métiers travaille avec nous pour les animations sur place. La SPL Terres du Limousin, avec la marque Limousin Nouveaux horizons, présentera les savoir-faire patrimoniaux. L'idée est de présenter des thèmes 1 à 2 jours, le cuir, la porcelaine, l'émail, les brasseries, faire la promotion des filières... Notre but est bien de favoriser les rencontres sur le stand, notamment à travers des ateliers pour les visiteurs. C'est une belle histoire qui se dessine.
